Les fils chauffants chez LVVD !
Protégez vos vignes contre le gel ! LVVD profite de l’expertise de ses différentes équipes pour désormais commercialiser les fils chauffants LB VINIFIL. Ils protègent vos vignes contre le gel et sécurisent votre production.
Ci-dessous un article détaillé, écrit par Dominique Martin, responsable de la rédaction d’Horizon, magazine du groupe Terrena.
La vigne a gelé cinq fois en sept ans dans nos régions. Diverses solutions existent mais une ancienne technique un peu oubliée revient sur le devant de la scène car efficace, robuste et simple : le fil chauffant.
LES VIGNERONS sont aux abois. 2016, 2017, 2019,2021 et maintenant 2022, tous les printemps ou presque ils endurent les morsures du gel. Chaque fois le même scénario. Une super belle semaine en février ou en mars.
Résultat, la vigne démarre et ses jeunes pousses prennent de plein fouet les gelées matinales d’avril. « C’est plus marqué dans le vignoble Nantais qui est plus avancé. Ce printemps, on a eu 20 % de dégâts dans le pays Nantais contre 10 % en Anjou. » constate Xavier Besson chez LVVD.
« Un dispositif antigel est pour certains d’entre eux devenu un moyen de production indispensable. C’est un de nos axes majeur de développement. Nous testons diverses solutions. La plus avancée est le fil chauffant que nous commençons à installer chez quelques clients cet été. »
La technique est simple. Un fil fonctionnant comme une résistance électrique est installé à demeure dans chaque rang, accroché sur le fil porteur de la vigne. Ce câble est isolé électriquement mais non thermiquement.
Une fois branché il suffit d’appuyer sur un bouton pour protéger la vigne si le gel menace. Cela marche par contact. La baguette laissée lors de la taille doit être couchée et enroulée autour du fil.
Au besoin la taille doit être adaptée pour répondre à cette exigence. Le vigneron installe lui-même le
câble dans les rangs. « En Anjou, cela fait 4,5 km de câble à tirer et fixer sur un hectare. En muscadet, avec des vignes étroites, on monte à 6,5 km. » En bout de rang, il faut relier les câbles entre eux via des liaisons froides enterrées.
Inventé il y a 30 ans
Ces dernières sont ensuite reliées à une armoire électrique installée dans la parcelle. « Nous intervenons sur toute cette partie qui va de l’étude de la puissance électrique aux liaisons des bouts de rangs à l’armoire. Nous assurons les raccordements et sous-traitons les opérations à réaliser au sein de l’armoire afin de bénéficier d’une certification de conformité. »
Le vigneron doit de son côté faire une demande de raccordement au réseau électrique ou à défaut s’équiper d’un groupe électrogène. LVVD travaille avec la société Danfoss, laquelle fournit le fil chauffant et réalise l’étude pour déterminer la puissance nécessaire. Cette société a réalisé des installations en chablis, dans la région de Cahors et implanté quelques dizaines d’hectares en Val de Loire.
La technique n’a en fait rien de nouveau. Elle fut inventée en 1992 par Jean-Pierre Heurteau, électricien à Monnières (44), juste après le gel mémorable de 1991. Mais à cette époque, on déplorait un gel tous les 25 ans. Le fil chauffant a sombré dans l’oubli jusqu’à ce que le climat réchauffe son souvenir.
À côté de l’arsenal déployé par les vignerons – bougies et tours de réchauffage de l’air au fioul ou au gaz – elle offre bien des avantages. « Avec l’aspersion, ce sont deux techniques fiables. » Et le fil chauffant est la plus neutre vis-à-vis du climat car fonctionnant à l’électricité. Localement, en 2021, le dispositif a protégé une parcelle exposée à – 6 °C tandis que les vignes du voisinage ont gelé en totalité. « Nos équipes intervenant dans les chais maîtrisent les systèmes électriques, connaissent le métier de la vigne et notre SAV assurera une intervention rapide en cas de dysfonctionnement » assure-t-on chez LVVD.
Reste le coût, conséquent : 20 à 25 000 euros par hectare selon la configuration du vignoble. A cela, ajoutez les frais de terrassement et de raccordement au réseau ou de groupe électrogène. Cela augmente la facture d’un tiers à 50 %. « On est aux alentours de 35 000 euros par hectare d’après nos premiers devis. » L’amortissement est sur 10 ans, la durée de vie de 20 ans au moins. « Les vignerons devront sans doute combiner plusieurs solutions pour protéger leurs vignes. »
Dominique Martin, Horizon, Juin 2022